Le Bobtail

LE BOBTAIL

 ou OLD ENGLISH SHEEPDOG

 

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On sait très peu de choses au sujet des ancêtres du Bobtail. On avance plusieurs hypothèses selon lesquelles des Mâtins romains et celtes, le Lévrier écossais, le Chien de Brie, le Berger des Pyrénées, le Labrit et même des chiens de bergers d’Europe de l’Est à poil long seraient des ancêtres du Bobtail que nous connaissons aujourd’hui.

 

Les antécédents français du Bobtail sont tout à fait plausibles, vu les nombreux échanges effectués très tôt entre la France et l’Angleterre. Au XIIe siècle, les possessions anglaises sur le territoire de France étaient loin d’être négligeables et représentait environ un tiers de la France d’aujourd’hui ! Dès cette époque, des Bergers pyrénéens, des Labrits et autres chiens de bergers à poil long ont donc pu être ramenés en Angleterre. Vint ensuite la guerre de Cent Ans dont les mouvements de troupes ont très certainement contribué à des importations.

 

Il est une autre possibilité, si l’on tient compte des Grandes Invasions du début du Moyen Age (entre autres, des Saxons en Grande-Bretagne ; des Huns et des Goths sur le continent). On peut imaginer bon nombre de croisements entre les chiens qui les accompagnaient et ceux des pays traversés. Si l’on part du principe que le Bobtail est issu de chiens venus de France, et plus particulièrement du bassin d’ Aquitaine, il n’est pas exclu qu’il soit un amalgame de chiens celtes, italiens, hongrois, français et anglais !

 

A propos d’une éventuelle influence des Mâtins italiens, il faudrait remonter à la période où les Romains partaient à la conquête des îles britanniques. Ils restèrent maîtres de la Grande-Bretagne (et surtout du sud de l’Angleterre) jusqu’au Ve siècle. Ce qui pourrait expliquer un apport de sang italien, mais dans quelles proportions ?

 

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Les hypothèses précédemment citées laissent à penser qu’une parenté française n’est pas impossible. Toutefois, si le Bobtail que nous connaissons aujourd’hui possède de lointains ancêtres étrangers, la race elle-même n’a pu se développer que grâce à des chiens locaux, précisément du sud de l’Angleterre.

Dans le doute, il nous faut admettre que les origines du Bobtail demeurent incertaines.

 

Le Bobtail en France

 

Vint la Première Guerre mondiale durant laquelle le cheptel national souffrit du fait des restrictions alimentaires. Néanmoins le Bobtail s’avéra être un auxiliaire précieux, démontrant ses nombreuses aptitudes et une grande polyvalence. C’est à cette époque, qu’accompagnant les troupes britanniques, que le Bobtail fit des amateurs en France.

 

Son utilisation :

 

L’Old English Sheepdog (ou vieux chien de berger anglais) n’était pas à l’origine le chien de compagnie qu’il est devenu aujourd’hui. Il gardait la ferme et ses habitants, et les éleveurs de bétail se l’étaient adjoint comme conducteur des troupeaux.

Son gabarit imposant, son dynamisme et son courage en faisaient un auxiliaire précieux, dont la particularité résidait en une queue écourtée.

A la fin du XVIIIe siècle, on mentionnait que des chiens sans queue étaient chargés de conduire boeufs et moutons sur les routes.    

 

Pourquoi leur écourtait-on la queue ? On a dit que ces gros chiens étaient ainsi exemptés de la taxe redevable pour la possession de tout mâtin affecté à la garde des maisons.

En fait, il manque des documents historiques corroborant cette version.

En voici une autre : tout au long de leur chemin, ces chiens devaient être régulièrement pris à partie par leurs congénères locaux ; pour éviter à la queue et aux oreilles, très vulnérables, de saigner énormément à la suite de ces rencontres, les écourter constituait une bonne précaution.

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Heureusement, la cynophilie débutait et se préoccupa de sauver ce type de chien traditionnel. On note qu’en 1873, trois spécimens de bobtail firent leur apparition à l’exposition canine de Birmingham.

 

Le Old English Sheepdog Club fut fondé en 1888 par Sir Humprey de Trattford, qui en fut également le président jusqu’en 1911. Le club en a aussi arrêté les points caractéristiques

C'est un chien de berger trapu, robuste, très vigoureux, à l'allure souple. Il est pourvu d'une abondante fourrure blanche et grise qui doit être entretenue régulièrement.

Sa taille minimale devra être de 56 cm pour les femelles, de 61 cm pour les mâles avec un poids moyen de 35 à 40 kg selon le sexe. Son côté «gros nounours» est accentué par sa démarche chaloupée. C'est un «pot de colle» très avide de caresses, un merveilleux compagnon docile et attentif envers les enfants. Grandes promenades ou soirées en famille, tout lui convient lorsqu'il est avec ses maîtres. Malgré sa taille, il sait se faire tout petit quand il le faut.

 

Le Bobtail, sa personnalité

 

Le bobtail a du caractère, quoi qu’on ait dit à son sujet. Bien entendu, c’est un chien très sympathique, le grand ami des enfants, outre Manche il est surnommé nanny dog (nounou des enfants). Il joue souvent au grand dadais éperdu d’affection, qui devient même assez envahissant par sa recherche incessante de caresses. Pot de colle, il aime suivre son maître partout. Grand amateur de voiture, il est toujours partant et on peut l’emmener où l’on veut. Car il sait très bien se faire discret tant qu’il peut surveiller du coin de l’oeil les allers et venus de ses maîtres. Mais on ne doit pas oublier qu’il est d’une nature plutôt têtue. Autre point à ne pas négliger, c’est son énergie débordante. Ce n’est pas un animal de salon, mais un berger rustique qui a besoin de marcher longuement et de courir en liberté très régulièrement. Le laisser au jardin ne tient pas lieu d’exercice.

 

On ne prend pas assez le bobtail au sérieux et c’est dommage, car il a fréquemment des dispositions pour la garde. D’ailleurs livré à lui-même dans une propriété fermée, il ne peut pas se passer de faire retentir sa voix grave dès qu’un passant apparaît. Disposant d’un bon équilibre caractériel, sûr de lui, peu accessible à la peur, ce brave chien de famille pourrait faire, dans le fond, un très bon gardien.  

Signalons enfin qu’il a des dispositions certaines pour le pistage et qu’en agility c’est un chien volontaire qui n’a qu’une envie, faire plaisir à son maître. Plusieurs générations d’un mode de vie pantouflard n’ont pas effacé des qualités ancestrales. Voilà qui prouve que le comportement d’une race dépend souvent de l’image qu’on en a !  

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Son éducation "une main de fer dans un gant de velours"

 

Il a souvent tendance à n’agir qu’à sa guise, sans aucune méchanceté bien entendu, car de nature généralement sociable. Lui inculquer un minimum d’éducation ne constitue pas une sinécure. Il faut souvent se monter plus têtu que lui. Il faut également savoir faire preuve d’une certaine fermeté sans toutefois le brusquer.

Grâce à son besoin d’affection, on peut tout obtenir de lui. En réalité, ce qui fausse le jeu au départ, c’est son aspect de gros nounours. On a tendance à lui attribuer une nature absolument débonnaire, en fait il n’a rien du toutou placide, béat d’admiration devant ses maîtres. Il faut au contraire s’imposer d’emblée à lui, sinon il saura faire preuve d’une bonne dose d’indépendance. Bref, le dicton « une main de fer dans un gant de velours » s’impose à son éducation.

 

 

 

 

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